Jean-François Steiert disposé à se représenter en 2026

Le conseiller d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert s'est dit satisfait au terme de son année présidentielle en 2025, marquée par la saga des finances de l'Etat.

Finances de l'Etat, axe ferroviaire est-ouest, inauguration de la gare routière à Bulle et accueil de Guy Parmelin: quelques moments marquants pour Jean-François Steiert. © La Télé

Le conseiller d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert se met à disposition du PS pour un troisième mandat en novembre prochain. Le ministre des infrastructures, de la mobilité et de l'environnement s'est dit satisfait au terme de son année présidentielle en 2025.

"Agissons aujourd'hui, en pensant à demain". C'est ainsi que le président sortant du Conseil d'Etat a résumé lundi sa philosophie. C'était sa deuxième présidence après 2021, exercice post-Covid. "L'année 2025 n'a pas été plus tranquille pour autant", a résumé le magistrat socialiste, qui fêtera ses 65 ans en février.

Le fil rouge de l'exercice a été la "situation financière difficile" de l'Etat, a noté Jean-François Steiert, avec une année 2026 qui démarrera sans budget. Au-delà, Fribourg conserve un solide bilan, avec une fortune, ce dont ne peuvent pas se targuer tous les cantons, a-t-il dit. "Et les investissements ne seront pas freinés".

Quatre victoires

Le Conseil d'Etat a "gagné" les quatre votations au menu du peuple fribourgeois. Il y a eu le oui au crédit de 56 millions de francs pour la construction du centre de stockage interinstitutionnel canton (SIC) ainsi que le non à l'initiative constitutionnelle "Pour la sauvegarde du lac de la Gruyère et de ses rives".

Les citoyens ont accepté aussi le crédit de 53,1 millions pour la construction d'une nouvelle prison centre sur le site de Bellechasse, à Sugiez. Enfin, ils ont rejeté, pas plus tard que le 30 novembre, l'initiative législative de la gauche et des syndicats demandant l'introduction d'un salaire minimum dans le canton.

L'occasion pour Jean-François Steiert, à la lumière de ces succès en votation, de relever l'ambiance "excellente" qui règne au sein de l'exécutif, malgré les défis en cours. Le Conseil d'Etat est "représentatif de toutes les grandes tendances politiques du canton", a-t-il avancé en guise d'explication.

LAFE et PAFE au menu

Parmi les principaux dossiers, le ministre a cité, entre autres, les projets "Matu2027" et de réforme de l'organisation du pouvoir judiciaire ainsi qu'en matière de biodiversité la planification de l'infrastructure écologique et le développement des zones de tranquillité ou encore la poursuite de la politique foncière active.

Dans la santé, le gouvernement a continué les travaux de mise en oeuvre de l'initiative fédérale pour des soins infirmiers forts. Pour les finances, il a planché sur la loi sur l'assainissement des finances de l'Etat (LAFE). Concernant sa direction, Jean-François Steiert a mis en avant notamment le SIC et le domaine pénitentiaire.

Le Conseil d'Etat a tenu 51 séances en présentiel et par voie de circulation, en adoptant 1324 arrêtés. Deux ont été consacrées au plan financier et six à l'examen du budget 2026, avec une place importante dédiée au plan d'assainissement des finances (PAFE). L'exécutif a répondu à 110 consultations de la Confédération.

Vers un 3e mandat

L'an prochain, Jean-François Steiert passera le témoin de la présidence à son collègue UDC Philippe Demierre. L'année sera marquée par la probable votation le 26 avril sur la LAFE, avec son PAFE qui y est lié, contre laquelle un référendum a été lancé par le PS, avec le soutien de presque toute la gauche.

Le Conseil d'Etat présentera ensuite un nouveau budget, soumis au Grand Conseil en juin. Au-delà, le canton vivra une double échéance électorale, avec les élections communales en mars et cantonales en novembre. A ce propos, Jean-François Steiert a dit se mettre à la disposition de son parti, dont il est le seul membre au gouvernement.

Ancien conseiller national, le socialiste siège à l'exécutif cantonal depuis le 1er janvier 2017. Questionné sur ses intentions, il fait savoir être partant pour une troisième législature, ce qui lui ouvrirait au passage la perspective d'une troisième présidence du Conseil d'Etat en 2029. La décision finale tombera au printemps.

ATS - Maeva Carrel
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